Bibliographie - Histoire du livre
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TABLE DES MATIÈRES
Préface, par Daniel Roche
Introduction
Chapitre premier. — L’origine familiale
Les laboureurs
La trajectoire familiale à travers les alliances matrimoniales et les réseaux de relations : du petit commerçant à la noblesse de robe
Jean d’Houry (1611 ?-1678) : alliance et descendance
Après le décès de Jean d’Houry (1678) : une époque de transition
Succession de Claude Dubois (1695)
L’alliance d’Houry-Le Breton (1698)
Les mariages Jombert (1707) : Michel et Marie-Jeanne
Mise sous tutelle d’André-François Le Breton devenu orphelin (1721)
Décès et inventaire de Laurent d’Houry (1725)
L’univers matériel familial à travers les inventaires après décès (1678 et 1725)
L’insertion dans l’espace parisien
Adresses, enseignes et marques
Meubles, linge, vaisselle, bijoux, objets décoratifs, vêtements
Chapitre II. — La production de Jean et de Laurent d’Houry
Un contexte socioculturel favorable aux sciences dans la seconde moitié du XVIIe siècle
L’alchimie et la chimie
Pharmacie, thérapeutique et académiciens
Les sciences médicales
L’obstétrique et la chirurgie
L’apprentissage de Jean d’Houry
Réception de Jean et jalons de sa carrière
L’inventaire après décès professionnel de Jean d’Houry (1678)
Le cadeau de mariage du chancelier : le privilège de l’Almanach royal
Réception et positionnement corporatif de Laurent d’Houry
Les apprentis et la main-d’œuvre de Laurent
La production éditoriale
Les d’Houry et l’imprimerie
Laurent d’Houry imprimeur
Fonds de librairie et matériel d’imprimerie : les enseignements de l’inventaire après décès de Laurent d’Houry (1725)
L’autorat et le statut des éditions d’Houry
Des privilèges et de leur usage
Catalogues d’éditeur et publications périodiques : témoins d’une stratégie éditoriale
Chapitre III. — De Charles-Maurice à Laurent-Charles
Alliances et environnement matériel à travers la documentation notariale (contrats de mariage et inventaires)
Le mariage de Charles-Maurice (1723)
Le mariage d’André-François Le Breton (1741)
Le mariage de Laurent-Charles (1747)
Les inventaires après décès
Présentation et comparaisons
Le détail des inventaires
Les successions
Les papiers, créances et dettes de Charles-Maurice : une situation saine mais modeste
Les papiers, créances et dettes de Laurent-Charles : un patrimoine considérablement accru
Chapitre IV. — De Charles-Maurice à Laurent-charles. Le milieu de la librairie
Le contexte de la librairie au XVIIIe siècle
La carrière de Charles-Maurice d’Houry
Réception et production de Charles-Maurice
La production de Charles-Maurice
La charge d’imprimeur du duc d’Orléans et une position corporative non négligeable
Réception et cursus corporatif de Laurent-Charles
Évolution de la situation fiscale de la famille
La production de Laurent-Charles
Ateliers et main-d’œuvre typographique
Les ateliers, les presses et le personnel d’imprimerie au XVIIIe siècle
Les censeurs, l’inspecteur d’Hémery et les visites de la chambre syndicale
Le contexte socio-culturel
L’autorat médical savant, vivier d’une production spécialisée
Les concurrents des d’Houry en matière de livres médicaux
L’enjeu central de l’Almanach royal
Chronologie éditoriale et intitulés successifs de l’Almanach royal
Genèse, forme et contenu
L’Almanach royal : conflits et enjeux
Laurent-Charles d’Houry à la tête de l’Almanach royal
La diffusion de l’Almanach royal
Une production rémunératrice ? Factums et ouvrages de ville
La famille d’Orléans
L’Ordre de Malte
La production se diversifie
Des possibilités liées aux associations et aux permissions tacites
Le Dictionnaire de Trévoux
Laurent-Charles d’Houry et les Panckoucke
Prospectus et souscriptions
Les acquisitions de fonds
La réponse au développement des sociétés royales d’agriculture et des académies scientifiques : une orientation temporaire vers les ouvrages d’agronomie
Les demandes de privilèges chez Charles-Maurice et chez Laurent-Charles
Éditions et privilèges partagés
Part des nouvelles éditions et des reprises
Les catalogues, outils de diffusion
Le prix des livres neufs
Titres des éditions d’Houry annoncées par le Journal de la librairie entre 1763 et 1778
Le prix des livres d’occasion
Pour une étude de la diffusion des éditions d’Houry
Les imprimeries et librairies des d’Houry : le témoignage des inventaires après décès et des ventes
L’inventaire après décès professionnel de Charles-Maurice (1755)
La vente de l’imprimerie et de la librairie d’Élisabeth Laisné à Nicolas-L©ger Moutard (1776)
Inventaire après décès professionnel de Laurent-Charles (1786)
Chapitre V. — La fin de la librairie
Le mariage d’Anne-Charlotte d’Houry (1749-1828)et de François-Jean-Noël Debure (1743-1802)
Descendance et contestatinns : succession de Laurent-Charleset affaire Merlin
L’association Debure-d’Houry et ses premières vicissitudes
Un banquier : François-Jean-Noël Debure
Livres et finances en Révolution
Une faillite exemplaire (1790)
Créancier des Debure-d’Houry et faussaire : le libraire Guillot
L’étendue de la faillite et les comptes de la famille Debure-d’Houry
Débiteurs professionnels des Debure-d’Houry
Liquidation et divorce (1791-1793)
Le catalogue de la vente de la librairie Debure-d’Houry
Après la Révolution française : remariage et nouveaux déboires d’Anne-Charlotte d’Houry
Décès et succession d’Anne-Charlotte d’Houry : l’extinction d’une dynastie ?
Actif mobilier de la succession
Immeubles de la succession
Les descendants
En guise d’épilogue
Conclusion
Sources et bibliographie
Catalogue chronologique des ouvrages édités par les d’Houry
Annexes
Index des noms
Si la famille d’Houry, aux origines fort modestes, acquiert nom et fortune dans la librairie parisienne grâce à l’Almanach royal (dont Laurent d’Houry obtient le privilège à la fin du XVIIe siècle), elle a commencé bien plus tôt à spécialiser sa production dans un domaine scientifique, médical en particulier, en phase avec l'édification en cours du réseau académique français et d'une « République des sciences » entre « Grand Siècle et Lumières ». Cette étude montre sur le temps long que ce parti éditorial précurseur de la maison d'Houry est indéniable, sans que pour autant sa viabilité soit assurée dans la durée, en raison d’un créneau professionnel encore étroit et surtout de la concurrence croissante d’autres maisons parisiennes. D’où les compléments essentiels qu’apportent à l’entreprise l’Almanach royal et l’établissement d’une imprimerie permettant une plus grande autonomie de production mais obligeant aussi à élargir le répertoire et à s’assurer d’autres marchés plus directement « alimentaires » (factums, travaux de ville, impressions au service de la famille d’Orléans et de l’ordre de Malte). À l’instar des Jombert, c’est la déstabilisation révolutionnaire qui viendra révéler les fragilités d’une entreprise étroitement dépendante, en fin de compte, des protections collectives et individuelles dont bénéficiait la librairie parisienne d’Ancien Régime.
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